L’INFLUENCE DES ALIMENTS SUR L’IRRITABILITÉ ET LA COLÈRE

Selon la médecine traditionnelle chinoise, les aliments sont divisés en ces qui ont des qualités qui génèrent une expansion (yin) et ces qui génèrent une contraction (yang). Une alimentation saine doit avoir un équilibre entre les deux types d’aliments.

L’irritabilité peut être due à un dysfonctionnement énergétique ou organique du foie, causé par des aliments qui ont tendance à le surcharger. En général des aliments gras et très concentrés ou contractifs.

Nous rendent plus irritables, les aliments frits en excès, les noix, les produits laitiers et les protéines animales. La viande est génératrice d’agressivité de par sa composition et sa nature. Étant un aliment très Yang, très « contractif », il affecte directement le flux d’énergie dans le foie. Les fruits secs peuvent également le faire principalement lorsqu’ils sont consommés en dehors de la saison automnale, à l’exception des amandes, qui sont plus estivales. Elles ont un caractère plus rafraîchissant et sont moins grasses et chaudes que les noix ou les noisettes.

En médecine chinoise, plusieurs fonctions sont appliquées au foie, notamment celle de distributeur d’énergie. Nous savons que le foie est un excellent filtre à travers lequel les aliments passent avant d’arriver dans le sang. Il est lié au diaphragme et à la fonction respiratoire. Ainsi, lorsqu’un excès de graisse ou de protéines animales le sature, l’énergie est bloquée. En ne pouvant pas monter ou descendre, l’énergie s’accumule bloquant et provoquant de l’irritabilité et même des états de colère et de rage.

Par conséquent, nous devons faire en sorte que les graisses que nous mangeons soient facilement digérées, diluées et métabolisées, afin qu’elles ne s’accumulent pas dans la zone hépatico-diaphragmatique. Pour ce faire, il faut consommer moins de graisses saturées et réduire considérablement la consommation de viande et de produits laitiers. Si nous ne le faisons pas, nous devons donc accompagner ces aliments avec d’autres qui aident à la digestion des graisses tels que les légumes, en particulier les légumes amers : radis, cornichons, un peu de shoyu, vinaigre de cidre de pomme, eau de limonade, … ou des plantes telles que le boldo, l’anis, la gentiane, …

IL est fréquent que les individus contiennent leur colère, ainsi les frustrations et la colère intérieure s’accumulent sans être extériorisées. Ces personnes sont publiquement assimilées à des personnalités pacifiques, gentilles, quelque peu passives et qui ne succombent jamais à la colère et à la rage. Néanmoins il arrive fréquemment que l’individu ne puisse pas supporter autant de contention et explose de manière excessive et parfois violente. Ce sont généralement des gens qui consomment beaucoup de viande, de pâtisseries, de graisses animales, de produits laitiers durs, de sel et beaucoup d’œufs. Tous ces produits hautement contractifs, produisent un blocage dans le foie, avec lequel l’énergie est forcée d’être contenue, jusqu’à ce qu’un moment vienne où elle n’en peut plus et explose.

La maîtrise excessive des émotions et le blocage énergétique sont étroitement liés.

D’autre part, derrière un blocage colérique, il peut y avoir aussi des facteurs psychologiques et une répression continue des émotions. Mais disons que les états psychologiques et énergétiques, dérivés de la nourriture, s’influencent mutuellement. En consommant fréquemment des aliments excessivement contractuels, la personne a tendance à ne pas savoir comment voir ou reconnaître ses sentiments profonds. Il y a une sorte de manque de vision intérieure de ce que sont nos impulsions, les motifs ultimes qui nous émeuvent. Ces aliments ont une énergie très yang, très contenue, centripète, donc orientée vers l’intérieur. Une chose similaire arrive à la personne qui réprime ses émotions au point de les ignorer.